dans la presse de l'Est
Lu dans l' Est Républicain de ce jour un article " les abeilles sont en danger" , interview de deux apiculteurs belfortains qui donneront une conférence la semaine prochaine ( Mairie
d'Essert vendrdi 12 juin 20 heures)
Rhin
C ’ E S T D A N S L ’ A I R E
Vendredi 5 juin 2009
actualités
LHOUY EST_REPUBLICAIN/FRANCHE_COMTE/TERRITOIRE_BEL/PAGES_DEP [BEL03] 05/06/09
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BELFORT.- On les considèrecomme les «sentinelles
de l’environnement »
Le réchauffement climatique entraîne des floraisons plus précoces », remarque
Anne-Marie Nieloud, apicultrice près de Belfort.
«
Mais les abeilles n’arriventpas à s’adapter. Ducoup, lorsque la colonie est
prête, elle manquede nourriture et l’apiculteur est obligé de nourrir ses ruches,
avec un sirop de sucre de betteravpour éviter que lesabeilles ne périssent. »
Pierre Saugy se souvient notamment de cet été 2006, il a dû «
les nourrir en août parce
qu’elles ne pouvaient pas sortir butiner à cause de la pluie et du froid »
Le
varroa, un acarien, fait des
ravages. La femelle pond
dans les alvéoles et colonise
rapidement la ruche, pompant
la lymphe des
abeilles.»
Pierre Saugy, l’un des deux
spécialistes apicoles du Territoire
de Belfort, connaît
parfaitement les prédateurs
de ses petites protégées.
Il est habilité pour contrôler
l’état de santé des ruches, à
la demande de l’apiculteur
ou de la direction des services
vétérinaires.
Surmortalité de 25%
«
De nouveaux parasites
sont arrivés avec l’introduction
de l’abeille asiatique.
C’est aussi le cas du frelon
asiatique, probablement
transporté dans des poteries
chinoises. Il est arrivé
dans le Sud-Ouest de la
France et, quelques années
plus tard, on le trouve déjà
en Bourgogne.»
«
Il suffit de 4 à 5 frelons, qui
attendent les abeilles à l’entrée
de la ruche, pour tuer la
colonie. »
En Asie, les abeilles attaquent
le frelon en l’entourant,
mais nos abeilles européennes
ne maîtrisent pas
cette technique. »
L’avenir de nos insectes à
miel est précaire. «
Aux
États-Unis, 60% des colonies
ont péri. En Europe, la
surmortalité oscille entre 25
et 30%»
Impitoyable Cruiser
Et les nouveaux insecticides
les fragilisent encore.
Après le Gaucho et le Régent,
les apiculteurs montrent
du doigt le Cruiser
.
«C’est un insecticide systémique
qui entoure la graine.
Le problème, c’est qu’il
ne disparaît pas et s’intègre
à la plante, lors de sa croissance.
Du coup, lorsque les
abeilles boivent les gouttes
d’eau exsudées par les betteraves,
elles meurent en quelques
minutes »
Nous avons connu une forte
mortalité dans les ruches
du Pays de Montbéliard, il y
a trois ans»
Actuellement,
les ruches sont fortes.
Elles ont bien passé l’hiver.
»
80% des plantes ont besoin
d’être pollinisées par
des insectes, qui sont à 60%
les abeilles»
Si elles
disparaissent, cela signifie
la disparition des fleurs, des
fruits, des légumes, ce qui entraînera
de graves conséquences
sur l’environnement.
»
Les deux apiculteurs belfortains
sensibiliseront le public,
vendredi 12juin, à Essert.
Isabelle PETITLAURENT
■
Conférence organisée par
Empreinte éco nature, animée
par Pierre Saugy et Anne-
Marie Nieloud, apiculteurs
sur le thème « Les
abeilles » (enjeux, risques,
sauvegarde). Vendredi
12juin, mairie d’Essert. Entrée libre