Tout est dit..

Publié le par Jacqueline PERRONNEAU-GADREAU

Tout est dit..

Lire l'article du Bien Public 19 aout 2016 : interview Alain BESSON sur les récoltes de miel

Trois explications à la baisse de production

  • Le 19/08/2016 à 05:00
  • 1 La météo 2 Une flore pauvre 3 La pollution environnementale

    Alain Besson est apiculteur à Francheville, où il s’occupe de près de 200 colonies. Il est aussi administrateur du plan sanitaire d’élevage au Groupement de défense sanitaire apicole de Côte-d’Or (PSE/GDSA21) et est le président départemental du syndicat des apiculteurs de Côte-d’Or (Saco21). Trois bonnes raisons de lui demander ce qu’il pense des dernières récoltes de miel. « 2014 a été une mauvaise année. 2015 a été encore plus mauvaise et 2016 bat tous les records. La récolte n’est pas tout à fait terminée, notamment dans les régions de montagne », note-t-il. Et il enchaîne très vite sur la nécessité de faire une analyse nationale de la catastrophe : « Notre syndicat va faire remonter des informations ».

    Selon lui, les raisons de ce désastre sont d’abord à chercher dans la météo. « Dans certaines régions, les récoltes printanières sont de l’ordre du dixième de celles attendues. Moi qui suis en zone de montagne, sur le haut du val Suzon et le début du plateau de Langres, j’ai vraiment fait une récolte catastrophique. Au printemps, les températures étaient très, très basses, de l’ordre de 5 à 10 degrés en dessous des normales saisonnières. Les colonies n’ont pas pu se développer et, à chaque floraison de printemps, les abeilles n’ont pas pu sortir, à cause du froid ou de la pluie. » Pour le miel d’été, ça a été pareil ou peu s’en faut : les acacias n’ont pas pu être visités, par exemple.

    Mais la météo, selon lui, n’est pas la seule responsable. Il accuse aussi la pauvreté environnementale des zones de grande culture dans lesquelles il n’y a plus de fleur. Et quand il y en a, ce sont des fleurs, comme celles du colza hybride, qui n’attirent plus les abeilles.

    Troisième facteur : la pollution environnementale. Alain Besson évoque les produits phytosanitaires et, en particulier, les néonicotinoïdes (insecticides agissant sur le système nerveux central des insectes). « Les apiculteurs sont inquiets par rapport à ces insecticides, qui vont être, certes, interdits mais qui vont être remplacés par de nouvelles générations de produits. »

Publié dans VULGARISATION

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